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Titre de l’œuvre : Bison Date de l’œuvre : Technique : Exemplaire : Dimensions : Collection Géotec, achat 2008 Localisation actuelle : Entrepôt 9 (Quetigny) |
Les photographies en noir et blanc de Balthasar Burkhard (né en 1944 à Berne, en Suisse, et décédé en 2010 à Berne) – dans son œuvre la couleur reste marginale – se distinguent par la frontalité, l’objectivité, l’effet de réalisme et de présence, dans de grands formats, souvent imposants, parfois fragmentés en polyptyques. Ces caractéristiques se retrouvent quels que soient les thèmes, le plus souvent traités en séries : villes, montagnes, nus, fleurs, animaux… Un certain classicisme, une grande simplicité se dégagent de ces images, dont les sujets sont montrés tels qu’ils sont, sans parti pris subjectif. Ce procédé de distanciation par rapport à l’objet photographié, les tirages contrastés faisant apparaître les moindres détails, confrontent le spectateur à l’essentiel des choses.
Le Bison fait partie de la série des photographies, grandeur nature, des animaux sauvages, comprenant, entre autre, un éléphant, une autruche, un ours, et pour lesquelles le procédé de prise de vue est identique. L’animal imposant est photographié de profil devant une toile neutre, un procédé classique utilisé par les photographes de studio afin d’isoler, de détacher le sujet du fond. La tension entre les dimensions, la présence très forte de l’animal sauvage libéré de toute attache, qu’accentuent les noirs intenses du tirage, son immobilité forcée devant l’objectif, sont autant de moyens mis en œuvre par Burkhard pour inscrire son sujet dans une réalité objective, sans affect. La source iconographique de la série des animaux se situe chez Dürer et sa célèbre gravure sur bois Le Rhinocéros (1515), mais peut-être aussi chez Buffon dont l’ouvrage encyclopédique Histoire Naturelle (1753) est illustré de planches gravées représentant les animaux de profil. Cette série de portraits d’animaux par Burkhard a donné naissance à un livre pour enfants, “Click”, said the camera (ed. Lars Müller, 1997), dans lequel vingt animaux participent à un concours de beauté en posant fièrement devant de drôles de bêtes à trois pattes, en fait le trépied utilisé par le photographe pour les prises de vue. |
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