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| Titre de l’œuvre : Sans titre
Date de l’œuvre : 2002 Technique : inox, acier, verre, pompe électrique et huile de vidange Dimensions : 138 x 49 x 33,5 cm Collection Géotec, achat 2006 Localisation actuelle : siège social de Géotec (Quetigny) |
BP désigne un groupe de trois artistes, constitué à Nice en 1984 et aujourd’hui dissous. Les deux lettres font implicitement référence à la multinationale British Petroleum mondialement connue. De fait, le vocabulaire plastique du collectif emprunte à l’univers du pétrole : huile de vidange (vue comme un substitut de la peinture et dont BP exploite les qualités de brillance et viscosité), fûts, pièces de carrosserie automobile, tuyaux, slogans et logos publicitaires. Autant d’objets liés au monde industriel et commercial, récupérés et employés le plus souvent dans des dispositifs mécaniques modestes mais efficaces.
Fortement rattachées au contexte géopolitique contemporain, avec de nombreuses références aux recherches plastiques du XXème siècle, les œuvres de BP sont en même temps séduisantes, inquiétantes et subversives. Pour eux, il s’agit de « confronter le monde idéalisé proposé par la communication commerciale et politique avec les inquiétudes que suscite la réalité présente de notre environnement ». Sans titre est constituée d’une cloche de verre sous laquelle jaillit, par intermittences, un mini-geyser d’huile de vidange usagée. D’une consistance épaisse et visqueuse, le liquide noir s’écoule lentement le long des parois translucides, qu’il opacifie progressivement. Peut-être cette machine presque silencieuse simule-t-elle les puits d’extraction des champs pétrolifères ; à moins qu’elle ne singe la peinture gestuelle, en particulier celle de l’artiste américain Jackson Pollock (1912-1956) et sa technique du dripping, consistant à répandre la peinture sur la toile posée au sol à travers une boîte percée de trous ou à l’aide d’un bâton. Autonome et quelque peu absurde, à la fois sculpture et peinture, l’œuvre de BP exécute sous nos yeux un dessin constamment renouvelé. |
⇒Télécharger le cartel de l’œuvre : cartelA5-BP-CollectionGeotec (PDF, 540 Ko)
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| Titre de l’œuvre : Black Box
Date de l’œuvre : 1994 Technique : acier, verre, résine polyester, stroboscope Dimensions : 65 x 65 x 28 cm Collection Géotec, achat 2006 Localisation actuelle : Entrepôt 9 (Quetigny) |
Black Box met en scène une tête de mannequin du même type que ceux utilisés dans les voitures lors des crash-tests, enfermée dans une boîte vitrée noire et qu’un éclairage stroboscopique fait surgir rythmiquement des ténèbres, la noirceur de la boîte se substituant à celle du pétrole. Ces objets issus de l’univers industriel lié à l’automobile sont ici présentés dans une mise en scène équivoque mais à la forte charge émotionnelle. L’aspect dramatique du test d’évaluation de la sécurité des voitures est renforcé par l’utilisation d’une tête seule, comme si le mannequin avait été décapité.
En anglais, le titre de l’œuvre renvoie à un autre domaine artistique que la sculpture, celui de la performance : les « black boxes » devinrent populaires à la fin des années 60, quand les artistes commencèrent à travailler dans d’anciens entrepôts et qu’ils eurent besoin d’aménager ces espaces bruts pour leurs performances. Traduit en français, le titre fait cette fois référence aux boîtes noires des avions, qui servent à enregistrer les informations émises pendant le vol et sont particulièrement recherchées en cas d’accident. |
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